La théorie est une chose. Mais comment la présenter concrètement aux collaborateurs ? C'est une question à laquelle les entreprises sont parfois confrontées. Car, comme c'est souvent le cas avec les gens, ils ne croient que lorsqu'ils le voient de leurs propres yeux.
Et ce n'est qu'en l'expérimentant soi-même que l'on se rend compte de l’importance et de l’utilité qu’elle représente. Les Blocs de travail de Workitects apporte une réponse à cette question. Ce jeu de simulation vous permet de vivre directement le fonctionnement d'une organisation du travail de façon innovante. Et surtout, ce qu'elle apporte. Ceux-ci ont d’ailleurs trouvé leur place dans les entreprises participantes des labs d’innovation. Vandemoortele Izegem en a immédiatement perçu le potentiel et a utilisé le jeu de simulation pour présenter une organisation du travail innovante à son personnel.
À Izegem, les 240 collaborateurs du site de Vandemoortele produisent jusqu'à 350 recettes cinq jours sur sept. L'entreprise avait déjà lancé un projet "Lean", mais il restait encore des progrès à faire. Comment impliquer davantage le personnel sur le terrain dans l'amélioration du fonctionnement ? La direction de l'entreprise a adhéré au processus complet des labs d'innovation.
Le 12 janvier, l'usine a été fermée pendant une journée dans le cadre d'une formation. 160 travailleurs de tous niveaux ont été mis au défi de parvenir à une bonne collaboration par le biais du jeu de simulation Blocs de travail. Grâce à ce dernier, ils ont remarqué l'impact de l'organisation du travail sur le comportement et le bien-être des collaborateurs, ainsi que sur les performances d'une organisation. Pas d'explications théoriques donc, mais simplement une collaboration dans le cadre d'un jeu. Grâce à celui-ci, l’on s’aperçoit immédiatement comment un petit changement peut faire la différence dans une organisation.
Le jeu des Blocs de travail
En équipe, les participants – des opérateurs jusqu’aux chefs d’équipes – devaient assembler de petits véhicules à l'aide de petits blocs, sur commande. L’idée paraît simple, mais ce bricolage impliquait un grand nombre de composants et d'applications... tout comme sur une véritable chaîne de production.
De plus, ils devaient faire face à des commandes supplémentaires inattendues, de sorte que quelque chose pouvait facilement les déstabiliser. Ils ont donc dû s’entraider pour résoudre ce challenge de manière efficace. L'objectif de cette mission consiste à faire comprendre que la collaboration est la clé, et que cette collaboration fonctionne plus ou moins bien selon le contexte.
Pour leur permettre d'en faire l'expérience directe, les participants ont été répartis entre une entreprise ayant une approche hiérarchique traditionnelle, de type taylorienne, et une entreprise composée de deux équipes autonomes.
L'entreprise traditionnelle travaillait dans des départements distincts, notamment le contrôle de la qualité, la logistique et l'assemblage. C'est là que la frustration est rapidement survenue. Certains avaient beaucoup trop peu de travail, d'autres beaucoup trop. Malgré la bonne volonté de chacun, les rendements s’avéraient faibles et les délais n'étaient pas respectés.
En revanche, les participants du système autonome ont bénéficié d'une grande flexibilité et d’une meilleure capacité d’adaptation aux changements imprévus. Peu à peu, chacun a contribué à cette approche. Une véritable équipe pluridisciplinaire s'est mise en place d’elle-même et a été encouragée à obtenir des résultats.
Plus de capacité d’adaptation = moins de stress
En effet, dans la pratique, nous constatons que les frustrations et les erreurs de production viennent souvent des petites quantités à produire. Les entreprises doivent élaborer et livrer de plus en plus de variantes de produits. Plus de complexité, donc, ce qui augmente la pression et la probabilité d'erreurs. Cependant, les travailleurs sont souvent coincés dans une structure trop rigide, avec peu ou pas de possibilités d’ajustements. Résultat : pas de vue d'ensemble, trop peu d'impact, des erreurs, une incapacité à les résoudre... et du stress !
Vandemoortele a appris grâce à ce jeu qu'en tant qu'employeur, on peut demander beaucoup à son personnel, à condition de lui donner un contrôle suffisant sur son travail. Rendre le travail plus faisable, en somme. Il est indéniable que les travailleurs qui occupent des fonctions pénibles peuvent en faire plus, accomplir plus de travail tout en restant motivés. Bref, les Blocs de travail vous permettent de constater en personne qu’une organisation innovante du travail, ça paie !
Doubler la productivité grâce à une meilleure collaboration
Un autre participant aux labs d'innovation, le fabricant de sauces Delino, ne garde que de bons souvenirs de l'expérience avec les Blocs de travail. « J'ai trouvé le jeu très instructif, mais aussi très stimulant. Nous avons réalisé que nous nous organisions en petits compartiments et que les choses pouvaient être faites différemment. Que nous pouvions amener les collaborateurs à travailler ensemble d'une façon novatrice, » déclare Stefanie Denys de Delino.
L'effet du jeu se poursuit également dans la phase ultérieure de la véritable transformation. « Dans notre exercice de refonte, il s'avère aussi intéressant de se référer au jeu. En effet, vous pouvez facilement transposer le jeu à votre propre processus de production, ce qui vous permet de mieux objectiver et d’évaluer les scénarios futurs. Grâce à cela, nous sortons de notre zone de confort et essayons de nouvelles choses. »
Vous souhaitez participer à un lab d'innovation ?
Au cours de quatre sessions pratiques, les participants se concentreront sur huit éléments de base. Entre chacune d’elle, ils se verront confier une mission consistant à réaliser progressivement une analyse et à mettre en place un plan d'action pour l'entreprise.
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