"J'ai commencé ici en 2002 en tant qu'intérimaire", explique Dimitri Schotmans, autrefois boulanger chez Kim's Chocolates. "J'étais dans le département des mélanges des matières premières et j'ai progressivement gravi les échelons pour devenir responsable de ligne et d'une partie de la production, via des formations et autres grâce à mon employeur."
Lorsque la digitalisation a fait son apparition dans l'atelier, Dimitri s'est tout de suite intéressé à l'informatique. Vu l'intérêt qu'il manifestait à l'égard du numérique, Kim's Chocolates l'a engagé pour aider à mettre en place des projets dans l'atelier.
Rester dans le coup grâce à un travail adapté
"En raison de problèmes de hanche et de dos, il m'était de plus en plus difficile de travailler. Grâce à ces projets de digitalisation, j'ai pu exercer une autre activité à temps partiel".
Puis ce fut le coup de tonnerre. Après une opération, Dimitri a reçu une interdiction totale de la part des médecins de pouvoir travailler sur la ligne de production. "Pendant longtemps, je n'ai pas eu le droit de me tenir sur mes jambes un jour de plus. Quand vous entendez cela, votre monde s'écroule", soupire Dimitri. "Je me suis dit : et maintenant ?"
Changer de carrière au sein de son entreprise
Kim's Chocolates a rapidement tiré parti de cette situation en offrant à Dimitri un emploi à temps plein en tant qu'informaticien. Il n'oubliera jamais à quel point ils se sont investis dans sa formation à l'époque.
"Le fait de pouvoir apporter la paix dans la vie d'une personne n'a pas de prix. Je pensais qu'après 20 ans de carrière, je me retrouverais à la rue. Mais regardez : je codirige aujourd'hui un projet de numérisation dans le cadre de la vision stratégique déployée pour les 15 à 20 prochaines années. Mon nouveau travail, je l'envisage tout à fait jusqu'à mes 67 ans."
Donner des opportunités permet de développer le potentiel de chacun
Passer de boulanger à informaticien, ce n'est pas évident. Dimitri : "Quand on veut, on peut. L'informatique n'a jamais fait partie de ma formation de boulanger. Oui, lorsque j'avais 16 ans, j'ai acheté des pièces détachées pour assembler mon propre ordinateur de bureau. Mais c'est à peu près tout. Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à l'informatique, mon employeur m'a donné la possibilité de suivre des formations sur la digitalisation et les process. J'ai aussi un petit peu appris sur le tas, en regardant des tutoriels sur YouTube et par essais et erreurs. Mais je me rappelerai toujours à quel point j'ai été soutenu et accompagné par mon employeur."
Faire émerger ses propres talents
"Il s'agit d'une histoire gagnant-gagnant. Dans un souci d'amélioration, nous contrôlons désormais rigoureusement chaque étape du processus de production. Mais si l'on veut introduire quelque chose de nouveau, il faut être réaliste. Quelqu'un comme moi, qui est passé par là, le comprend et l'envisage très bien".
Anja Pelgrims, responsable RH, ne peut qu'être d'accord : "Dimitri est très doué pour faire la transition vers l'atelier de production et sait donc ce qui est nécessaire sur le plan numérique. Vous ne trouverez jamais quelqu'un comme lui sur le marché du travail".
La passion l'emporte
"La motivation vient des deux côtés", en conclut Dimitri. "On m'écoute et je reçois beaucoup d'appréciation et de reconnaissance. C'est un plaisir de travailler ici."
Dimitri est devenu employé depuis sept ans. Mais il restera toujours un boulanger passionné. "Je dois encore m'habituer aux heures de bureau. Chaque jour, je suis l'un des premiers à arriver ici... Ce matin, c'était à 4h30", rigole-t-il.
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